Emasculation cérébrale superficielle.

" Modification du sentiment de l'espace. - Sont-ce les choses réelles ou imaginées qui ont le plus contribué au bonheur humain? Ce qu'il y a de certain, c'est que la distance qui existe entre le plus grand bonheur et le plus profond malheur n'a pris toute son ampleur qu'à l'aide de choses imaginées. Par conséquent, ce genre de sentiment de l'espace, sous l'influence de la science, devient toujours plus petit: de même que la science nous a enseigné et nous enseigne encore à éprouver la terre comme petite et tout le système solaire comme un point."

Cela vous est-il déjà arrivé de vous sentir seul(e)?

Je pense que moi oui. Beaucoup de fois. Pendant pas mal de temps. Comme un cycle; une machine infernale comme pourrait dire Cocteau. J'ai comme l'impression que je suis née pour être seule. Lorsque je suis entourée, je me sens à part. Lorsque plus personne ne se soucie de moi, je me sens rejetée et mal-aimée. Quand je suis avec des amis et des personnes que je ne connais pas j'ai l'impression de ne pas être à ma place. Je suis gênée. Pour la plupart du temps je ne veux pas embêter. Je ne vais pas vers les gens. On me le reproche que trop souvent. Je ne prends pas le temps de m'intéresser à un quelconque contact humain, car, bizarrement, je sais qu'il ne seras que futile. Je ne veux pas qu'on me juge. Qu'on me regarde du coin de l'oeil. Qu'on se moque de moi ou qu'on me trouve géniale.

Je me trouve ridicule en écrivant cela. Ce n'était pas vraiment le sujet que je voulais aborder. Je voulais juste dire que je me sentais affreusement seule. Et que si j'arrive à écrire ces lignes maintenant, si j'arrive à me lever tous les matins ou les après-midi, c'est que j'espère, naïvement, que quelqu'un viendras me prouver que j'existe autrement que par moi-même.

J'avais envie d'écrire depuis un bon moment et la seule façon que j'ai trouvé pour le faire fut de créer ce blog. Cela pourrait paraître absurde, mais j'aime bien l'idée de savoir que je pourrais être lue par hasard (oui, peut-être que dans un ennui sans nom quelqu'un s'amuserait à taper des phrases incensées sur Google et tomberait sur ce blog), par quelqu'un donc qui ne me connaitrais ni d'Eve ni d'Adam, ou, sûrement un jour, quand l'envie m'en prendra, par quelqu'un qui me "connait" car j'aurais décidé d'annoncer l'existence de ce modeste espace d'écriture. Modeste, oui, de part son écriture premièrement, mais aussi par son esthétique qui resteras inexistante dû à mon incapacité/manque de volonté (je ne dirais pas combien de temps j'ai passé à tenter de faire quelque chose de potable visuellement, pour lâchement abandonner par la suite). Le contenu de ce blog vous frappera sans doute par son manque d'originalité. Je le revendiques; ce qui sera publié ici ne seras sûrement que des mots et de la musique.

Vu que pour commencer j'ai apparemment décidé de me justifier, je vais continuer sur cette voie. Parlons du nom de mon blog, "rabbitfighter". Là aussi, manque d'originalité peut-être, (et grosse flemme oblige) j'ai pioché dans ce que j'écoutais et j'ai trouvé que ce titre de T.Rex était plutôt cool: "j'aime les lapins, j'aime bien la musique de T.Rex alors ça me va." Pour la peine je vais le reécouter, faites en de même vous ne gâcherez pas votre temps et vos oreilles vous remercieront sans doute. http://www.youtube.com/watch?v=1rpNN6Y3CLw Remarque: c'est difficile d'écrire en écoutant de la musique.

"Emasculation cérébrale superficielle": pour tout vous avouer, je me suis retrouvée abêtie devant la case vide qui demandais à être nommée. Deux minutes après, j'ai trouvé cette phrase qui ne veut pas dire grand chose mais qui résume donc très bien l'état actuel de mon esprit.

La chanson est finie. Cet article aussi. Cela faisait quelques heures que cette page était ouverte dans un de mes nombreux onglets, mais j'ai préféré regarder des vidéos débiles sur Youtube pour y échapper. Mais là il faut que j'aille aux toilettes vider ma vessie pour la dixième fois en une heure, et en revenant je ne suis pas sûre que l'inspiration sera au rendez-vous.